Pour moi, cette nouvelle naissance a été bien plus qu’une décision ou une adhésion intellectuelle. Ce fut une coupure intérieure, une séparation nette entre deux mondes.

Au moment de mon baptême, alors que je descendais dans l’eau, je portais encore en moi des habitudes, des pratiques que je pensais compatibles avec ma recherche de Dieu.

Parmi elles, le qi gong, que je pratiquais avec assiduité, convaincue de ses bienfaits sur le corps et l’esprit.

Mais ce jour-là, sans qu’aucun raisonnement ne me soit nécessaire, quelque chose s’est inscrit en moi. Comme une connaissance venue d’en-haut. Une certitude paisible mais ferme : cela ne venait pas de Dieu.

Je n’ai pas eu besoin qu’on me l’explique. Je n’ai pas eu besoin de débattre. Mon être intérieur, renouvelé par l’Esprit, rejetait instinctivement ce qui, autrefois, me paraissait bon. Je ne pouvais plus y retourner. Le lien était rompu. Ce n’était plus une option. Ce n’était plus ma voie. Ce n’était pas Sa voie.

Ce qui m’avait semblé bénéfique dans le passé - l’harmonisation de « l’énergie », l’équilibre du yin et du yang - s’est soudain révélé pour ce qu’il était : une contrefaçon, un détournement subtil de la soif de paix et de vérité inscrite en l’homme.

Mais Dieu ne nous laisse pas dans le vide. Il ne se contente pas d’arracher les ronces : il plante un jardin nouveau. Après avoir renoncé au qi gong, il m’a été donné de reconstruire une pratique corporelle entièrement centrée sur Lui. C’est ainsi qu’est née Renovatio.

Renovatio n’est pas une version chrétienne du qi gong. Ce n’est pas un relooking spirituel de l’Orient. C’est une refondation, une pratique nouvelle qui ne repose ni sur les énergies, ni sur les flux invisibles, mais sur le souffle de vie donné par Dieu, sur le corps qu’Il a créé, et sur la relation directe avec Lui.

Tout a été purifié : le vocabulaire, les intentions, les gestes. Là où l’on parlait jadis d’activation de centres énergétiques, Renovatio propose une reconnexion aux foyers spirituels du corps — le Souffle, la Vie, l’Esprit — mais toujours en référence à Dieu seul, sans jamais se placer au centre, sans détourner le regard de Celui qui nous régénère.

Chaque mouvement devient une prière. Chaque respiration devient une offrande. Le corps se déploie non plus pour puiser une force en lui-même ou dans l’univers, mais pour répondre au Souffle de l’Esprit, en toute humilité.

Naître de nouveau, ce n’est pas seulement penser autrement. C’est vivre autrement, se mouvoir autrement, habiter son corps avec Dieu. Ce n’est plus chercher à devenir maître de soi, ni à fusionner avec une force impersonnelle, mais à s’offrir à Dieu pour qu’Il règne pleinement.

Ce changement, je ne l’ai pas décidé. Je l’ai reçu. Il m’a été donné comme un vêtement neuf, à enfiler avec respect. Et aujourd’hui encore, je veille à ne pas y mêler les fils de l’ancien monde.

Chaque individu faisant ce pas, cette demande, le recevra car c’est une promesse du Père.

Dans l’Évangile de Jean, au chapitre 3, Nicodème, un pharisien et chef des Juifs, vient de nuit interroger Jésus. Il reconnaît en lui un maître envoyé de Dieu.

Jésus, sans détour, lui répond :

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3:3)

Nicodème est troublé. Comment un homme adulte peut-il naître une seconde fois ? Faut-il retourner dans le ventre de sa mère ?

Jésus lui précise alors :

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3:5)

Par ces paroles, Jésus indique que la nouvelle naissance ne relève pas de la chair, mais de l'Esprit de Dieu. Ce n’est pas une naissance physique, mais une transformation spirituelle. Il s’agit d’un renouvellement profond de l’âme, opéré par la grâce divine sous l’effet des baptêmes d’eau et d’Esprit.

Naître de nouveau implique une rupture avec l’homme ancien. Celui qui renaît meurt à ses penchants égoïstes, à ses illusions, à ses péchés, pour être recréé selon la volonté de Dieu.

L’apôtre Paul l’exprime ainsi :

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »

(2 Corinthiens 5:17)

Ce processus n’est pas une œuvre humaine. Il ne peut s’opérer par la seule volonté ou discipline personnelle. C’est l’œuvre du Saint-Esprit, qui régénère, éclaire, redresse et purifie. L’être humain doit simplement se rendre disponible, s’ouvrir à la vérité et accueillir l’action divine.

Lorsque quelqu’un est véritablement né de nouveau, cela se manifeste par des fruits visibles :

• Une relation vivante avec Dieu, nourrie par la prière, la Parole et l’obéissance.

• Un désir de sanctification, c’est-à-dire de vivre selon la justice, loin des compromis du monde.

• Une capacité nouvelle à aimer, même ses ennemis, avec un amour qui vient d’en-haut.

• Une paix profonde, indépendante des circonstances, fruit de la présence de l’Esprit.

Cette nouvelle vie est marquée par une soif de vérité et de lumière. Le croyant ne cherche plus à briller par lui-même, mais à laisser Christ vivre en lui.

Naître de nouveau n’est pas réservé à une élite spirituelle. C’est un appel adressé à tous. Aucun passé n’est trop sombre, aucun cœur n’est trop dur pour Dieu.

C’est une renaissance offerte gratuitement, par la foi, à quiconque se tourne vers le Christ avec humilité et confiance. Peu importe son passé.

« À tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12)

Plusieurs groupes chrétiens s’organisent pour que vous receviez cette nouvelle naissance par la repentance, le baptême d’eau et d’Esprit, tel que demandé par Jésus.

Voici un documentaire réalisé par l’un de ces groupes chrétiens.

Lorsque l’on naît de nouveau, on ne peut pas choisir de changer seulement un peu. L’Esprit ne transforme pas une seule pièce de notre maison intérieure — Il allume la lumière dans toutes les chambres. Rien n’est laissé dans l’ombre, même les coins que l’on aurait voulu garder à soi, « juste un peu », par habitude ou par peur du changement.

Et cette lumière agit avec puissance. Ce n’est pas une réforme de surface. C’est une révolution douce, mais irrévocable.

L’un des premiers signes, presque troublant, est cette incapacité nouvelle à tricher, même légèrement. Là où autrefois un petit mensonge semblait anodin, une exagération sans conséquence ou une esquive habile, désormais le cœur se serre. Une gêne subtile, mais réelle, nous traverse : un pincement de l’Esprit.

Ce n’est pas de la peur, ni de la culpabilité humaine. C’est la voix de l’Esprit qui murmure : « Ce n’est pas la vérité. Ce n’est pas Moi. »

Même nos pensées se réorientent. Il devient difficile de nourrir une pensée amère contre quelqu’un sans ressentir une tension intérieure, un rappel à l’ordre. Ce n’est pas que l’on devient parfait du jour au lendemain, mais on ne peut plus se complaire dans l’ancien mode de vie.

Quelque chose a changé — Quelqu’un est entré.

Très vite aussi, le regard change. On ne peut plus regarder comme avant. Les films, les séries, les vidéos qui glorifient la tromperie, la sensualité débridée, les insultes ou la violence gratuite deviennent pénibles. Ce qui avant divertissait, désormais trouble. Ce qui fascinait, maintenant répugne.

Ce n’est pas du puritanisme. Ce n’est pas un code moral rigide. C’est la sensibilité de l’Esprit en nous. Le Saint-Esprit ne regarde pas ce que le monde trouve amusant. Il ne rit pas de l’immoralité. Il ne se réjouit pas du mensonge mis en scène. Il aime la vérité, la pureté, la paix.

Et peu à peu, nous nous rendons compte que nous aimons ce qu’Il aime, et que ce que nous aimions avant a perdu sa saveur. Cela ne nous nourrit plus. Cela nous alourdit. Cela nous salit. Alors nous tournons les yeux. Et dans cette fidélité, nous sommes restaurés.

La nouvelle naissance ne transforme pas seulement notre rapport à Dieu — elle transfigure aussi notre manière d’aimer les autres. Quand l’orgueil tombe, que les blessures anciennes sont lavées, que l’ego n’a plus besoin d’avoir raison, alors une vraie compassion peut naître.

On devient capable d’écouter, de demander pardon, d’attendre. On cherche moins à convaincre, plus à aimer en vérité. On devient un témoin, pas un juge.

Les relations s'assainissent, pas parce que l'on s'efforce, mais parce que Dieu vit en nous, et qu’Il nous rend capables d’aimer avec un amour qui ne vient pas de nous.

Et parfois, des réconciliations se produisent, inattendues. Parfois, ce sont des distances saines qui se créent. Mais dans tous les cas, la paix devient notre guide, et non plus la peur, la dépendance ou la manipulation.

Cette nouvelle naissance agit comme un filtre invisible. Les mots que nous employons, nos choix de vie, nos projets, nos priorités : tout est repensé à la lumière de Dieu.

• Le temps devient précieux, et l’on veut l’investir dans ce qui porte du fruit.

• Le corps devient un temple, et l’on désire le traiter avec respect.

• L’argent perd son pouvoir, car la vraie richesse devient la présence de Dieu.

• Les ambitions changent de nature : ce n’est plus la réussite qui nous attire, mais la fidélité.

Et l’on découvre peu à peu que cette vie nouvelle, que l’on croyait austère ou exigeante, est en réalité plus libre, plus belle, plus pleine que tout ce que l’on a connu avant. Car elle est vécue avec Dieu.

Il est le commencement et la fin, la porte étroite et le chemin.
Il est la lumière qui perce l’obscurité, la vérité qui libère, la vie qui ne passe pas.
Il est la douceur dans la tourmente, la force dans la faiblesse, le refuge dans la nuit.
Il est le seul juste, le seul Sauveur, le seul Nom donné sous le ciel par lequel nous pouvons être sauvés.

Quand on naît de nouveau, on ne vit plus pour soi — on vit pour Lui.
Il n’est plus un élément de notre vie : Il est notre vie.

Alors s’il fallait résumer en un mot ce que Jésus représente pour celui qui l’a rencontré, ce serait celui-là : tout.

Et si Jésus est tout, c’est parce que tout vient de Lui.

C’est Lui qui a quitté la gloire du ciel pour entrer dans notre nuit.
C’est Lui qui a pris notre chair, porté nos fautes, et versé son sang pour nous racheter.

Mais Il ne s’est pas arrêté là.

C’est encore Lui qui a demandé le baptême, non parce qu’Il en avait besoin, mais pour ouvrir le chemin, pour sanctifier les eaux, pour nous montrer que la vie nouvelle commence dans l'accueil de la volonté du Père.

Et après sa résurrection, c’est encore Lui qui a promis et envoyé l’Esprit Saint, afin que nous ne soyons pas seuls.
L’Esprit ne vient pas de nulle part : il procède du Père, mais c’est Jésus qui nous l’a donné.

Il a dit :

« Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous. » (Jean 14:16)

Naître de nouveau, ce n’est donc pas une idée abstraite.
C’est une œuvre de Jésus lui-même, accomplie par le Consolateur qui est son Saint Esprit, en ceux qui croient en Lui. Ceux-là reçoivent son baptême et marchent désormais dans sa lumière.

À vrai dire, cette question — « Suis-je disposé ? » — ne se pose pas vraiment au commencement du chemin. Car personne n’est prêt à naître de nouveau par ses propres forces.

La nouvelle naissance ne repose pas sur notre capacité à nous changer, ni même sur une volonté exceptionnelle de nous abandonner. Elle commence avec un simple acte de foi, une confiance fragile peut-être mais sincère, qui dit à Dieu : « Je ne sais pas comment faire, mais je Te crois. »

C’est à ce moment-là que l’Esprit agit. Il ne nous demande pas de tout comprendre, ni d’être capables de grandes décisions. Il nous demande seulement de nous ouvrir à Lui. Et ensuite, c’est Dieu Lui-même qui nous dispose.

Il le fait en inscrivant Sa volonté en nous, dans un langage intérieur que seul l’Esprit peut parler. Ce que nous tolérions autrefois devient insupportable. Ce que nous n’avions jamais envisagé devient évident. Ce n’est pas une contrainte extérieure, c’est une transformation intérieure.

Comme ce fut mon cas avec le qi gong : je ne l’ai pas abandonné par raisonnement ou par crainte, mais parce que quelque chose de nouveau s’est levé en moi, quelque chose que je n’ai pas produit, mais que j’ai reconnu comme venant de Dieu. Une force douce mais ferme m’a détournée de ce qui n’était plus en accord avec Sa lumière.

Et c’est ainsi, pas à pas, que Dieu vous conduit à faire les bons choix. Pas par effort ou discipline personnels, mais par la puissance de Son Esprit.

Nous n’avons pas à décider de ce que nous sommes prêts à lâcher, ni même à y mettre un effort : c’est Lui qui nous montre et nous rend capables de lâcher ce qui nous retenait.

Alors la vraie question n’est pas « suis-je disposé ? », mais plutôt :
« Suis-je prêt à faire confiance à Celui qui, en moi, rendra tout possible ? »