Le spectacle de Shen Yun semble tout d’abord s’inscrire dans une tradition culturelle chinoise ancienne, célébrant les arts de la danse classique chinoise, la musique traditionnelle et les costumes spectaculaires.

Pourtant, une analyse plus attentive montre que le spectacle dépasse largement la simple performance artistique pour transmettre des messages spirituels très spécifiques. Le nom même de la troupe, « Shen Yun », qui signifie « l’expression et la représentation des êtres divins » ou « déesses dansantes », suggère un objectif bien plus élevé que celui d’une simple représentation culturelle.

La troupe Shen Yun Performing Arts revendique clairement son affiliation à la discipline spirituelle du Falun Dafa, un mouvement qui repose sur des concepts de réincarnation, de karma et d’auto-salvation par la méditation et la purification intérieure.. Le Falun Gong fusionne des éléments de bouddhisme, de taoïsme et d'autres philosophies orientales. Il enseigne que l’homme doit atteindre un état d’illumination par l’accumulation de "vertu" et la purification de son "karma". Cela peut rappeler certaines dérives du New Age et détourner du message chrétien qui invite à se détourner du péché et à suivre Christ, seul chemin vers la Vie éternelle.

Bien que Shen Yun ne l’exprime pas directement sur scène, Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong, a tenu des propos remettant en question la foi chrétienne. Il a affirmé que Jésus aurait échoué dans sa mission et que lui-même apporte un enseignement supérieur. De telles déclarations sont clairement hérétiques du point de vue chrétien.

La mission de ce spectacle dépasse la simple mise en valeur de la culture chinoise : elle cherche à raviver une vision ancienne où divinités et êtres humains coexistaient, dans une harmonie entre le ciel et la terre. Cette dimension religieuse transparaît dans les spectacles, où apparaissent régulièrement des figures divines, des bouddhas et des immortels taoïstes. Ainsi, Shen Yun ne se limite pas à une démonstration artistique, mais véhicule une philosophie spirituelle marquée.

Ce mélange entre expression culturelle et spiritualité soulève une question essentielle : où s’arrête la culture et où commence la transmission d’un système de croyances ?

Prenons l’exemple du yoga. En Occident, cette pratique est souvent perçue comme une simple activité physique aux bienfaits reconnus pour la santé. Pourtant, ses racines plongent dans les traditions spirituelles hindoues, bouddhistes et taoïstes, où il est conçu comme un moyen d’unir l’âme humaine au divin. Loin d’être une simple gymnastique, le yoga repose sur des croyances et des pratiques qui exposent l’individu à des influences spirituelles qui ne sont pas neutres. L’invocation des forces cosmiques, l’usage de mantras et la méditation transcendantale ouvrent progressivement l’esprit du pratiquant à des influences spirituelles qui ne viennent pas de Dieu.

De la même manière, Shen Yun propose une magnifique performance culturelle, mais sa base spirituelle, nourrie par le Falun Dafa, va au-delà d’une simple démonstration d’art. Cette imbrication entre esthétique et spiritualité peut amener, sans qu’ils en aient pleinement conscience, les spectateurs ou pratiquants à s’ouvrir à des courants de pensée éloignés de la vérité divine. D'autant que certains tableaux scéniques mettent en avant des persécutions du régime chinois contre ce mouvement, cherchant à susciter l’empathie du public. Derrière cette dénonciation légitime de la répression politique, il y a un risque de séduction spirituelle qui peut conduire à une ouverture involontaire aux croyances du Falun Gong.

L’Apôtre Paul avertit sur cette réalité en déclarant que les sacrifices offerts aux idoles le sont en réalité aux démons (1 Corinthiens 10:20). Ainsi, la pratique du yoga, même lorsqu’elle est perçue comme un simple exercice physique, porte en elle un arrière-plan spirituel qui peut éloigner progressivement celui qui le pratique de la lumière du Christ.

Tout comme le yoga, le spectacle Shen Yun se présente sous un vernis culturel et artistique, mais il sert également de véhicule à des croyances spirituelles précises. Le Falun Dafa, tout comme l’hindouisme dans le yoga, prône une vision du monde où les forces spirituelles impersonnelles et la quête de perfection individuelle jouent un rôle central. Il s’agit d’une perspective qui, bien qu’enveloppée de beauté et d’harmonie, peut détourner insidieusement de la vérité biblique.

Le Falun Dafa, également appelé Falun Gong, est une pratique spirituelle fondée en 1992 par Li Hongzhi en Chine. Présentée comme une voie de cultivation de l'esprit et du corps. Elle s'inspire du qigong, du bouddhisme et du taoïsme, tout en intégrant des enseignements spécifiques à son fondateur.

Son apparition récente et son caractère syncrétique la rapprochent de nombreuses pratiques dites New Age, qui, bien que souvent inspirées de traditions anciennes, proposent des interprétations modernes et inédites.

Comme d'autres mouvements New Age, le Falun Dafa se distingue par plusieurs caractéristiques :

✔️ Un mélange de traditions spirituelles : il emprunte des éléments au bouddhisme et au taoïsme, tout en développant une vision propre.

✔️ Une vision eschatologique et cosmique : il met en avant des notions de purification spirituelle, de réincarnation et d'accès à d'autres dimensions.

✔️ L'importance des pratiques corporelles et énergétiques : les exercices du Falun Dafa sont censés permettre l'élévation spirituelle et l'harmonisation avec l’univers.

✔️ Une figure de maître : Li Hongzhi se présente comme un guide apportant une sagesse cachée et une voie de salut à ses adeptes.

Bien que le Falun Dafa revendique un ancrage dans la culture chinoise, son émergence récente et sa structure doctrinale en font une expression contemporaine de la quête spirituelle qui caractérise le New Age.

Dans le contexte de Shen Yun, plusieurs concepts issus des croyances orientales sont évoqués. Par exemple, la notion de « Qi », cette énergie vitale censée circuler dans l'univers et dans chaque être humain, est fondamentale dans plusieurs traditions chinoises, telles que le Tai Chi et l’acupuncture. Le Qi est vu comme une force qui peut être cultivée et harmonisée pour améliorer la santé physique et émotionnelle. De même, les idées du Yin et du Yang, symbolisant l'équilibre des forces opposées dans l'univers, sont omniprésentes dans la philosophie chinoise. Se retrouver immergé dans ces croyances orientales lors d’un tel spectacle amène le risque d’un impact inconscient sur notre foi.

En effet, ces concepts, bien que fascinants, véhiculent des idées spirituelles qui vont à l'encontre de l'enseignement chrétien. Par exemple, la croyance que chaque être humain peut accéder à une forme d'illumination ou de perfection spirituelle par des moyens tels que la méditation ou l'équilibrage de ces énergies intérieures est incompatible avec la vision chrétienne du Salut, qui est un don gratuit de Dieu par la foi en Jésus-Christ.

La Bible enseigne que l'homme ne peut atteindre la perfection spirituelle par ses propres efforts, mais qu'il doit recevoir le Salut par la grâce de Dieu seul (Éphésiens 2:8-9).

Le principal message chrétien est que Dieu seul mérite la gloire et la louange. Dans cette optique, il est crucial de ne pas accorder à des forces impersonnelles comme le Qi, ou à des concepts mystiques comme le Yin et le Yang, la place qui revient à Dieu.

De plus, la Bible condamne la vénération de forces spirituelles impures et appelle à une adoration exclusive du Dieu Créateur.

Dans Romains 1:21-22, il est écrit « Parce que, lorsqu'ils ont connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâce ; mais leurs pensées se sont égarées... »

Cela rappelle aux chrétiens de ne pas se laisser séduire par des pratiques ou des croyances qui, bien que séduisantes, ne reconnaissent pas Dieu comme le seul Seigneur.